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La Galerie Guy Bärtschi est heureuse d’accueillir à nouveau l’artiste norvégien
Per Barclay, né à Oslo et qui vit à Turin, qui présente ses photographies récentes réalisées dans différents lieux du monde, avec, comme fil conducteur, la thématique des fluides.

Le thème du fluide est en effet présent dans l’œuvre de l’artiste depuis 1989, année où Per Barclay commence à produire ses « chambres d’huile ». Dans ses œuvres, l’artiste recouvre le sol d’espaces divers avec de l’huile de vidange, son matériau de prédilection, qui peut également être remplacée par du vin, du sang, de l’eau ou du lait, avec tous les symboles qui se voient liés à ces liquides.

Dans sa nouvelle exposition, Per Barclay a ainsi choisi de montrer des œuvres au caractère très différent, recouvertes de ces liquides : chapelle aux fresques presque effacées à Chinon, palais baroque à Palerme, bâtiment monumental des années 1930 près de Paris, paysage sublime d’une sécherie de poissons à Lofoten en Norvège, constituent les lieux particuliers pour mettre en scène ses photographies. Ils ont comme points communs l’absence de présence humaine, parfois l’abandon et toujours la beauté des espaces.

Dans les grands tirages photographiques de l’artiste, l’espace magnifié acquiert dès lors toute son importance plongeant le spectateur dans une atmosphère pénétrante. Le silence, les dimensions imposantes ou, au contraire, le caractère confiné ou oppressant des lieux sont alors entièrement révélés.Ainsi le silence et l’immobilité émanant de ces espaces ne sont-ils que superficiels. Les espaces communiquent entre eux, créant des liens qui peuvent échapper à la perception consciente. L’architecture ou la nature alentour se dédoublent dans le reflet du liquide, produisant un effet de miroir qui perturbe l’appréhension de l’espace, un miroir parfois noir qui invoque l’invisible, et qui double la fonction même de la photographie puisqu’elle fixe un moment furtif dans la durée.

Dans les photographies de Per Barclay, les lumières se multiplient, le plafond devient le sol, l’extérieur apparaît à l’intérieur. En cela, les photographies révèlent des détails, des caractéristiques et des particularités qui auraient pu échapper à l’œil en temps normal.L’idée de fluide qui anime ainsi ces travaux évoque celle de la vie qui passe, mais aussi les liens qui unissent les choses entre elles, permettant à l’imperceptible de devenir concret et à la photographie de communiquer pleinement avec le spectateur.