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frank elbaz: Davide Balula - The Buried Works - 21 Apr 2012 to 16 June 2012 Current Exhibition |
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Davide Balula The Buried Works VERNISSAGE le samedi 21 avril OPENING on Saturday, April 21st EXPOSITION jusqu'au 16 juin 2012, du mardi au samedi de 11h à 19h EXHIBITION runs through June 16th, 2012, Tuesday-Saturday, 11am-7pm Communiqué de Presse Dans le prolongement de ses recherches sur la peinture (Burnt Paintings, River Paintings, Artificially Aged Paintings et autres peintures temporelles), l'artiste modifie l'architecture et installe dans la galerie un incubateur pour toiles, un vivarium où les toiles sont en cours de fabrication. L'installation se compose de plusieurs tonnes de terre, d'eau, d'un plancher en bois et de toiles de lin vierges enterrées dans le sol de la galerie. Une fois le temps de l'exposition écoulé, les peintures seront extraites par les trappes amovibles pré-découpées à même le sol. Elles seront ensuite tendues sur châssis, encadrées de bois avant d'être dispersées à nouveau dans différents espaces. Une version de l'exposition The Buried Works se composera notamment d'aliments crus ou cuits à base de terre comestible et autres aliments de saison. (Recettes en collaboration avec la chef Agata Felluga. Vins natures sélectionnés par Lara Brutinot et Marc Grand d'Esnon.) Alors que Linda avalait ses kilomètres quotidiens à Riverside Park, tout en écrivant ses Mémoires, Davide, lui, allait plantant de l'herbe et des peintures sous les pieds des parisiens. Depuis deux endroits en même temps, ils s'échangent des mots et des images en marchant d'un même pas : -- Linda, dans ton dernier poème, tu opposes l'art et la terre. -- Imaginons: Verse de l'eau, remue la boue. -- Verser de l'eau sur l'Art ? -- ... remue la boue. Plante une rose. Laisse sécher la terre. Nourris le mort, nourris l'abeille. Continue. -- Tiens, là, regarde, un vers luisant ! -- Il est éteint on dirait. Et il marche comme nous en plein jour. Ce doit être un somnambule. Un som-nam-bule. -- Tu sais que quand les vers luisants dorment, il ronflent à la même fréquence que les néons qu'on met au plafond ? Et pendant des mois, sous la terre, ils passent leur temps à jouer avec les protéines de leur cerveaux pour changer les couleurs de leur derrière ? -- À ce propos, l'heure tourne et les couleurs ne devraient pas tarder à changer. -- Je commence à sentir quelque chose pousser sous mes pieds. -- Ça me rappelle un de mes plus vieux souvenir de quand j'étais petite. Nous étions à Miami Beach. Je voulais à tout prix une paire de chaussures "à travers lesquelles on pouvait voir la terre". Evidemment, personne ne comprenait ce que je voulais dire... Je me souviens très clairement m'être accroupie et avoir montré le paysage de palmiers entre les orteils et le talon de ma cousine. Je voulais moi aussi des talons hauts ! -- Haha ! Déjà de bien originales perspectives ! On peut s'arrêter là si tu veux. Face au plafond. -- Bonne idée, on prendrait d'ailleurs plus de distance en ouvrant ces portes, là parterre. -- Et puis après manger, on pourrait s'installer sur ce mur-là ? Qu'en penses-tu ? (Transcription libre d'une conversation entre Davide Balula et Linda Nochlin suite au poème Art is not Dirt de Linda Nochlin, 18/03/2012) Remerciements : Jean-Paul Germann, Linda Nochlin, Julia Trotta, Astier de Villatte. Press release Within the same field of research as Davide Balula's recent paintings (River Paintings, Burnt Paintings, Artificially Aged Paintings...), the artist modifies the architecture of the gallery and installs an incubator for the creation of new paintings, a vivarium where canvases are naturally picking up pigmentation underground. The installation is composed of several tons of dirt, water, custom wood flooring, and blank canvases buried under the floor of the gallery. At the end of the exhibition, the paintings will be unearthed via customized trap doors. They will then be stretched, framed and dispersed into the world. A version of the exhibition as a one-night dinner will be served within the installation, consisting of cooked and raw ingredients based on edible dirt, roots and other seasonal produce. (Menu in collaboration with Agata Felluga. Natural Wine selected by Lara Brutinot and Marc Grand d'Esnon.) While Linda was devouring her daily miles in Riverside Park writing her Mémoires, Davide was planting grass and canvases under the feet of Parisians. In dialog from two different places at the same time, they exchanged words and images while walking in synch : -- Linda, in your last poem, you oppose art to dirt... -- Yes, let's imagine: Pour some water, stir the mud. -- Pouring water onto art? -- ... Stir the mud. Plant a rose. Let the earth dry. Feed the dead, feed the bee. Keep going. -- Here... Look! A light-bug! -- A light-bug? It seems like his light is off. And he is walking in daylight. It must be a sleepwalker. A walker too! -- Did you know that light-bugs snore with the same frequency as fluorescent lights? While they are sleeping for months underground, they keep playing with a protein in their brain so they can change the color of their bottom! -- By the way, time is flying and colors should change very soon. -- I feel like something has been growing under my sole. -- That reminds me of one of my earliest memories from when I was a little girl. We were in Miami Beach. I was desperately telling everyone how I wanted a pair of those "shoes you can see the ground under". Of course, nobody understood what i meant... I remember clearly bending down to my cousin's feet, and pointing at the landscape between her toes and her heels... I remember looking at those palm trees in that space under her feet... What I wanted was a pair of high heels! -- Haha, an original point of view of the world already! We can stop here if you want. What about facing that ceiling? -- Good idea, we could make more room if we opened some doors, here, on the ground. -- And after we have a bite to eat, we could move towards that wall over there? What do you think? (Transcribed freely after a discussion between Davide Balula and Linda Nochlin about the poem Art is not Dirt written by Linda Nochlin, 18/03/2012) Thanks : Jean-Paul Germann, Linda Nochlin, Julia Trotta, Astier de Villatte. galerie frank elbaz 7 rue saint claude 75003 Paris France T + 33 1 48 87 50 04 [email protected] |
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