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Exhibition

frank elbaz: Boris Cvjetanovic & Mladen Stilinovic - Dialogue
Curated by Branka Stipancic
- 6 Oct 2011 to 12 Nov 2011

Current Exhibition


6 Oct 2011 to 12 Nov 2011
Hours - Tuesday-Saturday 11am-7pm
galerie frank elbaz
7, rue Saint Claude
75003
Paris
France
Europe
T: +33 (0) 1 48 87 50 04
F: +33 (0) 1 48 87 52 93
M:
W: www.galeriefrankelbaz.com











Boris Cvjetanovic & Mladen Stilinovic - Dialogue
Dialogue
Curated by Branka Stipancic
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galerie frank elbaz

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Artists in this exhibition: Boris Cvjetanovic, Mladen Stilinovic


Boris Cvjetanovic & Mladen Stilinovic
Dialogue
Curated by Branka Stipancic

VERNISSAGE le jeudi 20 octobre de 18h à 22h (pendant la Nocturne des Galeries)
OPENING on Thursday, October 20th, 2011, 6-10pm (during the Parisian Galleries Night Out)

EXPOSITION du 6 octobre au 12 novembre 2011
EXHIBITION from October 6th to November 12th, 2011


Communiqué de Presse

Dans ses oeuvres Mladen Stilinovic se concentre sur le langage propre à la politique et à son reflet dans l'art et dans la vie quotidienne. Il étudie le domaine du signe artistique et celui du langage parlé en décodant les clichés verbaux et visuels, afin d'isoler le langage des idées et connotations politiques courantes. Il ne s'agit pas seulement du verbe, il y a aussi la couleur rouge et les symboles de la communauté socialiste : le drapeau et l'étoile. Le slogan L'attaque de mon art, c'est l'attaque du socialisme et du progrès (Napad na moju umjetnost, napad je na socijalizam i napredak) (1977), écrit sur une soie rose artificielle, est très caractéristique pour différentes raisons. En utilisant le paradoxe et la manipulation, Stilinovic s'approprie la brutalité du discours politique pour identifier les rôles des intervenants. «Si le langage est la propriété de l'idéologie, moi aussi, je veux devenir le propriétaire de ce langage, je veux le penser avec toutes les conséquences que cela comporte », écrit l'artiste dans Le texte ébauche (Tekst nogom, 1984). L'absurdité d'expression et l'agressivité répétée de la parole dans la réalité socialiste sont rassemblées dans les oeuvres dont le thème est le travail et où la parole n'est devenue qu'un babillage sans aucun sens. Dans un de ses livres d'artiste, Solitudes II (Samoce II) (1976), l'artiste utilise les photographies de la foule dans laquelle il découpe les individus et les colle sur les pages de son livre, puis écrit la légende «pris à la foule», puis « réintégré à la foule », pour finalement terminer par un des slogans les plus populaires de l'ex-Yougoslavie de Tito, utilisé pour maintenir la cohésion du pays : «la fraternité et l'unité ».

Certaines oeuvres traitent des mythes contemporains de base comme le pain, la douleur, le temps et l'argent.
L'oeuvre photographique de Boris Cvjetanovic commence au début des années 1980 et elle est abondante. L'artiste a photographié des scènes idylliques, Scènes sans signification (Prizori bez znacenja), Les vacances d'été (Ljetovanja), photographies sociales dans les hôpitaux et les prisons, les sans-abri vivants dans les bouches d'installation de chauffage central..., et pendant plus de trois décennies ses photographies ont accompagné les activités d'artistes contemporains en Croatie.

Sa série de photographies Les mineurs de Labin (Labinski Rudari) a vu le jour en 1987 lors de la grève dans les mines de charbon d'Istrie où Cvjetanovic, à l'époque en qualité de photojournaliste, du très influent journal des étudiants Studentski list, il a visité Labin, Rasa et d'autres endroits dans les environs. Il s'agissait d'une grève très importante et d'une population très sensible : des mineurs qui venaient pour la plupart des autres républiques de l'ex-Yougoslavie, à une époque où la grève était interdite. En fait, on a considéré que, sachant que la société communiste était autogérée par les travailleurs eux-mêmes, on disposait de nombreux autres moyens que la grève pour résoudre tous les problèmes. La grève a duré plus d'un mois et on ne pouvait garder le silence. La première série de photographies de l'artiste a été publiée dans le journal Studentski list et exposée dans la Galerie PM (The Extended Media Gallery) à Zagreb, après quoi toute autre publication de la série a été interdite. Dans son reportage photographique, Cvjetanovic a réussi à entrelacer le collectif et le publique ainsi que l'intime et le privé. Il a photographié les assemblées de mineurs, le groupe qui luttait pour ses droits et son existence même et qui a été en même temps manipulé. Il a pris des photos des douches des mineurs, leurs vestiaires, leur vie privée- leur maison, leur famille et leur portrait. Cvjetanovic est chaleureux, amical, il se mêle avec le peuple, le peuple lui répond avec confiance et le calme dans leurs yeux. Contrairement à lui, Stilinovic prend ses distances, il analyse le discours politique dans ses multiples manifestations linguistiques et symboliques, en utilisant les méthodes du pouvoir qu'il ironise par ailleurs. Il est cynique et drôle. Le travail des deux artistes, aussi bien celui de Cvjetanovic que celui de Stilinovic est fondé sur le dialogue avec la société de la Yougoslave de cette époque. Ils s'expriment ouvertement sur le collectivisme et l'individu qui s'y oppose.
Tous les deux, chacun à sa façon, dépeignent un homme «pris à la foule» et «retourné à la foule ».

Branka Stipancic




Press Release

In his works Mladen Stilinovic focuses on the language of politics and its reflection in art and everydayness. He researched the field of artistic sign and speech by decoding verbal and visual clichés in order to separate language from the common or daily political ideas and connotations. It is not just the matter of word, but the colour of red, the symbols of the socialist community: the flag and the star. The slogan Attack on my art is the attack on socialism and progress (Napad na moju umjetnost, napad je na socijalizam i napredak) (1977), written on artificial pink silk, is, in that respect, typical for various reasons. Using paradox and manipulation, Stilinovic appropriates the brutality of political speech upon himself thus levelling the roles of the speakers. "If language is owned by ideology, I, too, want to become the owner of that language, I want to think in that language with corresponding consequences", writes the artist ([Footwriting], Tekstu nogom, 1984). Absurdity of expression, repetitive aggression of the word in socialist reality is accumulated in the works whose topic is speech turning into babbling. In one of his artist's books, Solitudes II (Samoce II) (1976), the artist uses a photograph of the crowd from which he cuts out individuals and makes collages on the pages of his book writing the text "taken from the crowd", and then "returned to the crowd", to finally finish with one of the most popular slogans of the former Yugoslavia used by Tito to keep the country together: "brotherhood and unity".
Some works deal with the basic contemporary myths such as bread, pain, time, money.

Photographic oeuvre of Boris Cvjetanovic is overwhelming and goes back to the beginning of the 1980s. The artist photographed idyllic Scenes without meaning (Prizori bez znacenja) and Summer vacations (Ljetovanja), social photographs in hospitals and prisons, homeless people living in the manholes of the heating plant..., and over three decades his photographs followed activities of contemporary visual artists in Croatia.
The author's series of photographs Labin Miners (Labinski rudari) was created in 1987 during the strike of the Istrian coal mines when Cvjetanovic visited Labin, Rasa and other places in the vicinity as the reporter of the then very influential student newspaper Studentski list. It was a huge strike of a very sensitive population, the miners who came mostly from other republics of the former Yugoslavia at the time when strikes were prohibited. Namely, it was believed that the communist society ruled by the workers themselves could solve all problems in countless other ways. The strike lasted for over a month and could not be kept secret. The first series of the artist's photographs was published in Studentski list and exhibited in the Extended Media Gallery (Galerija PM) in Zagreb, following which any further publication of the series was immediately prohibited. In his photographic report, Cvjetanovic managed to intertwine, in the most subtle of manners, the collective - public and intimate - and the private. He photographed miners' meetings, the group which was fighting for its rights and existence and was being manipulated at the same time. He took shots of the miners' common washing area, locker rooms and their private life - their houses, families and their own portraits.

Cvjetanovic is warm, friendly, mingles with the people, they respond to him with trust and calm look in their eyes. On the other hand, Stilinovic is distanced, he analyses political discourse in its multifarious linguistic and symbolic manifestations, using the state methods which he then attacks with irony; he is cynical and funny. Both Cvjetanovic and Stilinovic based their work on the dialogue with the society of the Yugoslavia of the period, speaking openly about the collective and the individual fighting back.

Both artists, each in his own distinctive way, depict a man "taken from the crowed" and "returned to the crowed".

Branka Stipancic





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