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Exhibition

Michel Rein: RAPHA�L ZARKA, Les Prismatiques
SOCI�T� R�ALISTE, Monotopia
- 14 Apr 2012 to 26 May 2012

Current Exhibition


14 Apr 2012 to 26 May 2012
Open Tuesday-Saturday, 11- 7
galerie Michel Rein
42, rue de Turenne
F-75003
Paris
France
Europe
T: 33 1 42 72 68 13
F: 33 1 42 72 81 94
M:
W: www.michelrein.com











Rapha�l Zarka, Prismatique (2), 16 pi�ces de bois (ch�ne) assembl�es
250 x 130 x 30 cm, oeuvre unique
(vue de l'exposition Le Grand Caf�, Saint-Nazaire, 2011)


Artists in this exhibition: Rapha�l Zarka, Soci�t� R�aliste


RAPHAËL ZARKA
Les Prismatiques

1ST FLOOR

SOCIÉTÉ RÉALISTE
Monotopia

14.04 - 26.05.2012
vernissage / Opening 14.04.2012 6-9PM


RAPHAËL ZARKA
Les Prismatiques

Plusieurs questions centrales à la pratique de Raphaël Zarka se rejoignent dans son exposition "Les Prismatiques" : son intérêt pour la géométrie, la transposition d’éléments empruntés au champ de la peinture vers celui de la sculpture, la constitution d’un corpus de formes développé sur le modèle de la collection. Déjà présente dans plusieurs œuvres qu’a réalisées l’artiste ces dernières années, la forme autour de laquelle s’articule l’exposition – un prisme dont la base s’apparente à un triangle rectangle tronqué – est directement reprise d’un petit objet en bois, la clef de châssis, utilisé par les peintres au dos de leurs toiles pour en ajuster la tension. Elle est ici abordée comme un module à partir duquel se déploie, sur le mode la permutation, une série de sculptures et de dessins.

Les modules qui composent les trois sculptures que rassemble l’exposition ont été taillés dans des billes de chêne de taille identique, en opérant chaque fois, selon le même modèle, un unique trait de coupe. Pour chacune des œuvres, 12 ou 16 éléments agencés de différentes manières se combinent pour former une configuration spécifique, comme dans un jeu de construction. On pense notamment au Tangram, ce puzzle ancestral chinois dans lequel de petites pièces géométriques sont juxtaposées pour créer des formes figuratives. Comme dans une série précédente utilisant le même type de pièce de bois, Les Billes de Sharp (2008), se décline également dans les Prismatiques un jeu entre la régularité des traits de coupe et l’aléatoire des lignes structurelles du bois.

Le groupe de dessins à l’encre qui accompagne les sculptures semble avoir ce double statut contradictoire de les préfigurer et de les prolonger, à la fois dessins préparatoires et développement logique de la série. Ils montrent d’autres configurations possibles à partir de la même forme de la clef de châssis et existent comme autant de sculptures potentielles, suggérant que ce qui nous est donné à voir dans l’exposition n’est qu’un fragment d’une suite de permutations beaucoup plus vaste. Réalisés en utilisant un type de perspective et des couleurs qui peuvent rappeler celles des Primitifs italiens, ils semblent renouer avec la conception ancienne du dessin comme designo : dessin autant que dessein, renvoyant autant à l’esquisse qu’à l’idée avant sa matérialisation.

Le troisième composant de l’exposition, une série d’images noir et blanc extraites d’une collection que Raphaël Zarka développe depuis quelques années, pourrait être abordé comme une variation à rebours, au sein d’un champ de références issues de contextes variés, développée à partir des Prismatiques. Ce qui réunit ici la Nécropole des Grotticelli, l’autel qu’installa Goethe à Weimar pour son amie Charlotte von Stein, les « stellations » de Max Bruckner ou le portrait d’Abraham Sharp, c’est la présence dans chacune des images de combinaisons de formes géométriques. Présentées en contrepoint aux Prismatiques, ces constructions éclairent différents aspects des sculptures et des dessins : les questions du prisme, du module, de la série, de la permutation, du socle, etc. Elles témoignent également de la manière dont les formes géométriques constituent pour Raphaël Zarka les manifestations visibles d’un réseau de liens souterrains traversant les espaces et les époques.
- Christophe Gallois

1ST FLOOR

SOCIÉTÉ RÉALISTE
Monotopia

"En 1989, le typographe américain Robert Slimbach dessina pour Adobe Systems une police à empattement (sérif) qu'il intitula "Utopia". Il faisait probablement référence à l'irruption des technologies numériques et au nouveau territoire que celles-ci offraient aux développements de la typographie. Il entendait peut-être également souligner le lien ombilical qui unit depuis sa fondation le thème utopique à la pratique de l'écriture. Car si l'utopie est bien un lieu, le lieu qui n'est pas, il est un espace de la potentialité, de toutes les éventualités, comme l'écriture elle-même. L'utopie est un territoire de texte, où l'oxymore est naturel et l'évidence impossible.

Un paysage de lettres, Thomas More l'avait voulu ainsi, lui qui maria au frontispice de la première édition imprimée de son Utopia deux objets de contradiction: une carte dessinée de l'île des Utopiens, et une table typographique de leur alphabet géométrique. C'est là que s'écartèle sa recherche, ni la carte du texte, ni le texte de la carte, mais une forme en absence à la reliure des deux. Un temps transversal, toujours passé, présent et futur; une relocalisation permanente, toujours ici et encore là-bas: l'utopie est une course à travers les textes, unifiant les moments et leurs emplacements. A moins que l'écriture ne soit le corps et l'utopie son ombre.

En écho à cette trajectoire menant de More à Slimbach, et en prolongeant ses spéculations sur la reliure du texte et de la carte, Société Réaliste a dessiné en 2012 la police Monotopia. Son protocole de construction est des plus simples: chaque caractère de la police Utopia s'inscrit sur la superposition de tous les autres, casse par casse. Une majuscule s'écrit de toutes les autres majuscules, une minuscule de toutes les autres minuscules, un chiffre de tous les autres chiffres. Comme une kabbale égalitaire, où n'importe quel signe énoncerait encore les autres. Ou une obligation à refuser la distinction entre l'ornement et la forme.

Dans l'exposition à la galerie Michel Rein, Société Réaliste expérimente sa typographie, en présentant les accumulations ornementales de Monotopia, en reproduisant la rythmique des mantras politiques, en mélangeant les directions fondamentales, en recherchant des correspondances entre le chiffre des dates, en s'essayant à définir la forme de n'importe quelle date et de n'importe quel lieu, en inscrivant la commune transversalité du temps et de l'espace, ou encore en se refusant à inscrire le u- privatif de l'Utopie originelle."

Société Réaliste
Société Réaliste est une coopérative parisienne de production artistique, créée en juin 2004 par Ferenc Grof et Jean-Baptiste Naudy, duo dont le travail explore les récits de l’histoire, de l’économie, de l’architecture et de l’art aÌ travers ses signes visuels. Cartographies, typographies, géoglyphes, films, photographies, objets sont quelques-uns des “outils” classiques de la communication institutionnelle que le collectif développe et déconstruit, afin de mener une réflexion autour des politiques de la représentation par le biais d’expositions, de publications et de conférences. En 2011, ils ont bénéficié d’une exposition personnelle au Jeu de Paume, Paris. En parallèle de l’exposition à la Galerie Michel Rein, ils présentent "Empire, State, Building", une exposition personnelle de leurs travaux récents au Musée Ludwig de Budapest.

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RAPHAËL ZARKA
Les Prismatiques

A number of themes crucial to Raphaël Zarka’s work come together in the exhibition "Les Prismatiques": his interest for geometry, the transposition of elements from the world of painting to the world of sculpture, the construction of a body of forms developed on the model of a collection. Already present in a number of the artist’s previous works over the past few years, the shape around which this exhibition is centred – a prism whose base resembles a truncated right angled triangle. – is taken directly from a little wooden object, a stretcher key, used by painters to adjust the tension of their canvases. Here it is used as a unit from which, through many permutations, emerge a series of sculptures and drawings.

The units which make up the three sculptures shown in the exhibition, were cut from identically sized blocks of oak, each time cut in the same way with one single slice. For each of the works 12 or 16 differently organised elements combine to create a specific configuration as with a game of building blocks. We are reminded particularly of Tangram, the ancient Chinese puzzle in which geometric pieces are juxtaposed to create figurative forms. As with one of the artist’s other series using the same type of wood, Les Billes de Sharp (2008), Les Prismatiques play with the uniformity of how the wood is cut and the random structural lines of the wood.

The collection of ink drawings which accompany the sculptures seem to have the contradictory double status of prefiguring and prolonging, standing both as preparatory drawings and a logical development of the series. They show other possible configurations of the stretcher key and evoke many potential sculptures, suggesting that what we see in the exhibition is only a fragment of a much vaster series of permutations. Created using a type of perspective and colours which call to mind the Italian Primitives, they pick up the ancient conception of the drawing as designo : a drawing as much as a design, not only a sketch but also a detailed plan before its materialisation.

The third element of the exhibition is a series of black and white images from a collection which Raphaël Zarka has been developing over a number of years. Taken from a field of references of various contexts, the works, although predating Les Prismatiques could almost have emerged from them. The Grotticelli Necropolis, the alter installed in Weimar by Goethe for his friend Charlotte von Stein, the stellations of Max Bruckner and the portrait of Abraham Sharp are all linked by the presence in each of the images of a combination of geometric forms. Presented in counterpoint with the Prismatiques, these constructions highlight different aspects of sculpture and drawing : the question of prisms, moduli, series, permutations, the plith etc. They equally demonstrate the way in which, for Raphaël Zarka, geometric shapes represent the visible manifestations of an underground network which transcends both time and space.
- Christophe Gallois

1ST FLOOR

SOCIÉTÉ RÉALISTE
Monotopia

"In 1989, the American typographer Robert Slimbach designed a serif font named "Utopia" for Adobe Systems. It probably made reference to the eruption of digital technologies and the new territories which these offered to the development of typography. He might equally have wished to underline the umbilical cord which unites the utopian theme since its foundation with the practice of writing. If utopia is actually a place, a place which doesn’t exist, it is a space of potentiality, of the eventualities, like writing itself. Utopia is a territory of text where the oxymoron is natural and evidence impossible.

A landscape of letters, as Thomas More wished for, he who, on the frontispiece of the first printed edition of his Utopia, united two contradictory objects : a drawn map of the Island of Utopia and a typographical table of its geometric alphabet. It is from there that his research emerges, neither the map of the text, not the text of the map but a form of absence in the joining of the two. A transversal time, always past, present and future ; a permanent relocalisation always here and still over there : utopia is a journey through texts, unifying moments with their locations. Unless writing is the body and utopia its shadow.

Echoing the trajectory from More to Slimback and in continuing its work on text and map binding, Société Réaliste created in 2012 the font Monotopia. The protocol for construction is simple : each character of the Utopia font is written on the superposition of every other character. An upper-case letter is written with all other upper-case letters, lower case with all lowercase, a number with all numbers. Like an egalitarian cabala where no matter what the letter, all the others will also be laid down. Or like an obligation to refuse the distinction between ornament and shape.

In the exhibition at the Galerie Michel Rein, Société Réaliste experiments with their typography by presenting ornamental accumulations of Monotopia, reproducing the rythmics of political mantras, mixing the fundamental directions, researching the connections between number and dates, trying to define the shape of any date and any place, registering the common transversality of time and space, or refusing to inscribe the privative u- of Utopia."
Société Réaliste

Société Réaliste is a parisian cooperative created in June 2004 by Ferenc Grof and Jean-Baptiste Naudy. It works with political design, experimental economy, territorial ergonomy and social engineering consulting. Polytechnic, it develops its production schemes through exhibitions, publi

galerie Michel Rein






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